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Chambre : debout là-dedans !

Hop, au dodo ! Les enfants dans leur lit, les parents enfin seuls, les aînés au repos.

Pour que tout le monde profite bien de ces moments réparateurs, il ne suffit pas de compter les moutons…

La chambre ? On n’y est jamais ! Sauf pour dormir, sauf pour jouer, sauf pour travailler (pas assez) ou écouter de la musique (trop). Bref, on y est beaucoup plus qu’on ne le croit : de la plupart du temps à la majorité du temps et ce n’est pas un hasard si le nombre d’accidents répertoriés dans cette pièce est plus de deux fois supérieur à celui qu’on déplore dans la salle de bains, pièce réputée à haut risque !

La chute est, incontestablement le danger majeur, partagé par les seniors qui se prennent les pieds dans le tapis et les plus jeunes qui tombent du lit ou, pire, passent par la fenêtre en prenant appui sur leur coffre à jouet.

Mort subite : spectaculaire prévention !

Les accidents mortels par maladresse, négligence ou inconscience sont évidemment terribles. Mais que dire de ceux dont les causes restent inexpliquées et qui frappent les enfants en bas âge ? Parmi eux, on trouve la tristement célèbre « mort subite du nourrisson », décès soudain, brutal et inattendu du bébé âgé de un mois à un an, apparemment en bonne santé, lors de son sommeil.

Certes, cela se produit encore et les causes en sont encore généralement mystérieuses, mais le nombre de morts subites du nourrisson a spectaculairement diminué depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. Les succès que l’on peut attribuer aussi clairement à la prévention sont suffisamment rares pour ne pas se priver de les souligner. Et, en l’occurrence, il ne s’agit plus d’un succès mais d’un triomphe : il a suffi de généraliser le couchage des bébés sur le dos pour que le nombre de morts subites baisse de 75% en cinq ans !

Des muscles, très vite

En même temps que le nombre de bébés couchés sur le ventre diminuait, l’utilisation d’une literie mieux adaptée a incontestablement joué : lits à montants rigides, matelas fermes, disparition des oreillers, des couettes et de tout objet pouvant entraver la respiration de l’enfant.

Même si ces nouvelles habitudes (auxquelles on doit associer la diminution des effets du tabagisme passif) ont marqué un progrès considérable, bébé n’entend pas passer sa vie à regarder le plafond et les pédiatres citent volontiers cet adage : « dormir sur le dos, jouer sur le ventre ». La future force de la nature doit pouvoir se fabriquer rapidement la musculature qui lui permettra d’évoluer en position ventrale, au cas où il lui arriverait d’y être confronté pendant son sommeil.

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