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Rue : circulez, il faut tout voir

Acheter le pain, aller à l’école, à la piscine. La rue, le quartier, font partie de notre environnement quotidien que nous arpentons tous à pied, sur rollers, à vélo, en voiture. Et les rencontres ne sont pas toujours douces.

Lorsque l’on parle Sécurité routière, on parle volontiers autoroute, voie rapide, départementale. Rarement ville ou même quartier. Pourtant, la ville concentre 2/3 des accidents corporels, 1/3 des tués et 2/3 des blessés. Les accidents se produisent majoritairement près du domicile, sur des trajets hyper connus, empruntés parfois plusieurs fois par jour.

Les enfants de moins de 15 ans payent un lourd tribut à cette forme d’insécurité routière de proximité mais, contrairement à ce que l’on peut croire, ce n’est pas d’abord lorsqu’ils sont piétons, mais lorsqu’ils sont passagers de voiture de tourisme (le plus souvent celle de leurs parents…).

L’histoire du petit clic et du grand choc

Les règles de sécurité en voiture sont différentes pour les enfants, selon qu’ils ont moins ou plus de 10 ans. Pour les moins de 10 ans la réglementation repose sur une logique de poids.

Ø  Au-dessous de 10 Kg, sont acceptés les lits nacelles (fixés à la banquette arrière et munis d’un filet anti-éjection) et les sièges « dos à la route » (fixés à l’arrière exclusivement si le véhicule est équipé d’airbag à l’avant).

Ø  Entre 9 et 18 Kg, l’enfant voyage maintenu dans un siège homologué, fixé à l’arrière.

Ø  De 15 à 36 Kg, le siège baquet n’est plus obligatoire et on installera un rehausseur à l’arrière pour pouvoir attacher l’enfant avec la ceinture de sécurité sans que celle-ci passe au niveau du cou.

Comme les enfants passent heureusement plus de temps sur leurs pieds qu’en voiture, il faut progressivement leur « apprendre la rue », c'est-à-dire à marcher loin du bord, à surveiller les sorties de garages et, bien entendu, à traverser. Là, une seule protection : la prudence. Elle s’enseigne et se comprend… à condition de ne pas donner le mauvais exemple !

Et le casque ?

Formidable, l’engouement pour la bicyclette en ville. Après Vélo’v à Lyon, Vélib’ à Paris, Vélô à Toulouse mais aussi Vélocité à Besançon et Mulhouse, ce sont plus de quinze grandes villes françaises qui ont aujourd’hui adopté le système du libre service.

30 000 bicyclettes, mais probablement des centaines de milliers d’usagers… dont aucun ne portera un casque. En tout cas pas sur les conseils des autorités. On se rappelle pourtant les campagnes d’alerte lancées par des Pouvoirs publics convaincants sur le thème : « Le casque à vélo, c’est indispensable ». Une affichette avait même été apposée un temps dans 5 400 points de vente ou location de vélos.

Peut-être faudra-t-il attendre quelques morts supplémentaires de cyclistes horodatés pour que le principe de bon sens s’applique, faute pour une fois de principe de précaution ?

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