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Vraies avancées contre faux espoirs

Vaccination et cancers

Les cancers vaincus grâce au vaccin? Sans y être parvenue, loin s’en faut, la recherche paraît parfois tutoyer cet espoir. Les progrès en matière de vaccination y sont spectaculaires. Mais pas miraculeux.

Vacciner contre le cancer. Les cancers… Il serait évidemment criminel de faire naître des espoirs promis à l’anéantissement chez des millions de malades qui, aujourd’hui, ne peuvent tout simplement pas vivre avec la même échelle de temps qu’une personne en bonne santé. Pourtant, la recherche avance à grands pas, parfois même à pas de géant. Un vaccin préventif du cancer de l’utérus est inscrit au calendrier vaccinal depuis 2007. Un second vaccin l’y a déjà rejoint. Sachant qu'un cancer sur cinq serait d'origine infectieuse, donc susceptible d'être un jour vaccinable, le « marché » potentiel semble immense, à la mesure des enjeux pour la santé publique.

Mieux vaut guérir… quand on n’a pas pu prévenir !

Depuis qu’ont été identifiées, dans les cellules cancéreuses, des protéines capables de déclencher une réaction de défense, biologistes et médecins cherchent à les utiliser en guise de vaccins, ouvrant ainsi la voie à un nouveau type de protection, les vaccins thérapeutiques.

L’approche est fondée sur le principe de l’immunologie et consiste à détruire de manière spécifique les cellules cancéreuses d’un patient en stimulant ses propres défenses immunitaires.

Le vaccin thérapeutique se distingue du vaccin préventif dans son mode d’action, puisqu’il génère  des défenses contre un ennemi déjà installé (tumeurs cancéreuses…), alors que le vaccin préventif initie l’organisme à un ennemi inconnu de lui (virus, bactérie…).

Si, bien entendu, chaque victoire remportée sur le cancer constitue une avancée significative dans l’histoire du progrès médical, bien d’autres maladies sont concernées par l’offensive vaccinale en marche.

Actuellement, ce ne sont pas moins de 137 vaccins, tant préventifs que thérapeutiques qui font l’objet d’essais cliniques, couvrant un large éventail de pathologies (diabète, paludisme, hypertension, psoriasis…). Mais, il faut reconnaître que c’est la cancérologie, avec 2/3 des vaccins en phase ultime de développement, qui concentre les espoirs les plus tangibles de nouveaux vaccins.

Enjeu et règle du jeu

Si les espoirs liés à un nouveau vaccin sont immenses, les investissements financiers, eux, sont colossaux : entre 500 et 800 millions d'euros par vaccin. Parfois hélas en pure perte…

Ca progresse vraiment…

Les chercheurs semblent  désormais franchir des étapes décisives dans l’élaboration de vaccins thérapeutiques contre des cancers aussi fréquents et redoutés que ceux du poumon, de la prostate, du sein…

Une récente édition du Congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) a ainsi présenté les résultats d’études cliniques particulièrement encourageants concernant le traitement de cancers lymphatiques et de la peau. Ca bouge dans le bon sens !