P’tit dej : petit mais costaud !

La presse ne vous parle que de catastrophes et d’échecs en tout genre ? Aujourd’hui, Bien Sûr Santé vous offre un train qui arrive à l’heure. Celui du p’tit dej.

Accrochez les wagons et savourez.

Les méchantes langues qui nous cassent les pieds et nous sapent  le moral nutritionnel repasseront après le petit déjeuner. Car ce moment magique qui nous aide à lever les paupières pour regarder en face les dures réalités de la vie quotidienne est aussi une bonne tranche de bonheur partagé. Partagé par tout un peuple avec près de 90% de pratiquants réguliers en France, partagé au sein de millions de familles dont le « p’tit dej » est souvent le seul repas pris en commun.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ? N’exagérons rien mais il en va de la nutrition comme de bon nombre d’autres sujets : la répétition d’informations fausses ou approximatives suffit souvent à supplanter une vérité.

En l’occurrence, on n’a que l’embarras du choix et cela commence tôt le matin puisque l’une des idées reçues le plus solidement ancrées est que les Français - tous âges confondus - sauteraient volontiers le petit déjeuner.

Tartines et consensus

Au fil des années, les enquêtes sont formelles. Celles du CREDOC, côté observation de notre société ou de l’AFSSA, côté étude de nos consommations alimentaires individuelles : le premier repas de la journée s’est véritablement institutionnalisé, quelle que soit la tranche d’âge étudiée. 

La part des enfants de 3 à 10 ans « prenant sept petits déjeuners par semaine » (avouons qu’il est difficile de faire mieux…) est aujourd’hui de 87%. Chez les pré-ados de 11 à 14 ans, dont le caractère rebelle ne s’éveille apparemment pas aux aurores, la part des petits déjeuneurs réguliers est passée en cinq ans de 65% à 71%. C’est chez les jeunes de 15 à 17 ans que l’on fait franchement la tête à son bol avec 50% seulement de petits déjeuners réguliers…

Il faut bien que jeunesse se passe et, plus on avance en âge, plus d’ailleurs on devient un pratiquant régulier de l’office matinal ! La proportion de petits déjeuneurs remonte ainsi à 61% chez les 18 – 34 ans, pour atteindre 92% chez les 35 – 54 ans et même culminer à 96% chez les  55 – 79 ans !

Non contents d’étudier ce que nous avalons au petit déjeuner, nos amis du CREDOC et de l’AFSSA s’intéressent de surcroît aux conditions dans lesquelles nous l’avalons.

Ce premier repas de la journée en est également le premier repère. Aussi, les codes sont-ils très établis et chaque matin semble répéter un véritable rituel. Première constatation, la quasi-totalité des petits déjeuners sont pris à domicile : 96% pour les enfants, 95% pour les adolescents et 97% pour les adultes.

L’heure c’est l’heure !

Même si, comme on l’a vu elles sont très minoritaires, les prises hors domicile sont quand même plus fréquentes chez les 13-19 ans, notamment chez les adolescentes pour lesquelles 7 % des petits déjeuners ne sont pas pris à la maison. C’est à Paris que l’on petit déjeune le plus souvent hors du domicile (10% des petits déjeuners des adolescents et 7 % de ceux des adultes).

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