mots clé : autisme, troubles envahissants du développement, génétique

Autisme : vivement demain

Si les « dys » demeurent des handicaps sérieux mais surmontables, voire guérissables, ce que l’on nomme à juste titre « les troubles envahissants du développement » sont d’autant plus douloureux que leur origine est toujours mal connue et leur traitement à peine balbutiant.

Toute une génération conserve, dans un coin de mémoire, le rôle interprété il y a vingt ans par Dustin Hofmann dans le film « Rain Man » ; celui d’un être totalement incapable de communiquer avec son entourage mais génial mathématicien. Cette incapacité à échanger – donner et recevoir – est commune à tous les autistes. Les facultés intellectuelles exceptionnelles ne sont en revanche la marque que d’une seule forme d’autisme, induisant un handicap social plus léger.

La plupart des spécialistes préfèrent en l’occurrence parler d’autisme en employant le pluriel, tant les différents signes de la maladie peuvent présenter une sévérité variable. Cette diversité rend d’ailleurs parfois le diagnostic délicat et retarde d’autant la prise en charge effective des enfants.

La piste génétique

Les mécanismes biologiques, génétiques, psychiatriques pouvant être à l’origine de l’autisme sont encore très mal connus, même s’il est admis que, dans 10 à 25% des cas, l’autisme est associé à des maladies génétiques

La Fondation de France, qui a mis en place il y a dix ans un très ambitieux programme de soutien à la recherche, organisait au mois d’octobre un colloque passionnant qui a permis de faire le point sur le sujet. Les plus grands experts français et européens, s’ils ont fait preuve de grande modestie, ont aussi démontré que la querelle très vive qui opposait chercheurs et cliniciens appartient désormais au passé et que les progrès réalisés depuis quelques années sont spectaculaires.  

La recherche et le traitement de l’autisme réunissent désormais toutes les disciplines concernées par le développement de l’enfant : psychiatrie, neurologie, pédiatrie, génétique, sciences cognitives et épidémiologie. Ceux qui, hier, se livraient une guerre féroce appellent aujourd’hui à la paix des braves. Vivement demain…

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