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Troubles musculo-squelettiques, stress...

Le travail, c’est [pas toujours] la santé

« Si le travail, c’est la santé… Alors, à quoi peut bien servir la médecine du travail ? » Pierre Dac, on le sait, avait l’humour juste. Et sa question reste aujourd’hui plus que jamais d’actualité. En moins drôle peut-être…

Faire admettre à un chômeur, malade de ne pas travailler, qu’un salarié est parfois malade de son travail relève du paradoxe le plus absurde. Et pourtant, dans les deux cas, c’est le travail - ou son absence – qui est en cause.

En dépit de réelles avancées, la santé, dans l’univers professionnel, est d’abord vue à travers son négatif, la maladie. Performance, cadences, résultat financier, partent d’un postulat reposant sur une moyenne statistique, celle des capacités de production d’un échantillon de population normalement formée et en bonne santé générale. Une fois retirées les périodes d’absence plus ou moins maitrisées (vacances, maladies, deuils, mariages, naissances…), tout gestionnaire d’entreprise digne de ce nom est capable d’évaluer le volume de l’effectif nécessaire à l’activité économique. Sur le papier, tout est donc simple, mais dans la vraie vie, ce n’est pas toujours le cas.

TMS : à corps et à cris

Les drames récents liés à l’amiante ont mis en évidence de façon spectaculaire la responsabilité des employeurs  dans les causes possibles de maladie professionnelle. Mais, bien loin des procès médiatisés, la santé au travail demeure une préoccupation très inégalement partagée dans les entreprises. Médecine du travail, Comités d’Hygiène et de Sécurité, législation ont pourtant beaucoup évolué, sous la pression des partenaires sociaux… mais également par intérêt économique.

Les « troubles musculo-squelettiques » (TMS), c'est-à-dire toutes les douleurs ou les incapacités physiques, générées notamment par des postures répétitives, ont même fait l’objet l’an passé de grandes campagnes d’information, auprès du monde du travail, mais aussi en direction du grand public.
Les TMS figurent au premier rang des maladies professionnelles, et leur nombre ne cesse de croître depuis une dizaine d’années. En 2008, elles auront entrainé 7 millions d’euros de dépenses en France, couvertes par les cotisations sociales, mais, parfois aussi hélas, beaucoup de licenciements pour « inaptitude ».

Bon stress, mauvaise pression ? 

Environ 20 % des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail, ce qui en fait l'une des principales déclarations derrière les maux de dos, les TMS et la fatigue.

Le phénomène n'épargne plus aucun secteur d'activité, aucun niveau hiérarchique : désormais, c’est stress à tous les étages de l’entreprise.
Le stress n’est pas seulement celui qui est ressenti lorsque l’activité nécessite de donner un coup de collier supplémentaire. Le risque intervient lorsqu’une personne ressent un déséquilibre entre ce qu'on lui demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont elle dispose pour y répondre.