Le résultat est évident : le compromis profitera d’abord aux hommes qui vont accepter de manger plus « sainement » et sera défavorable aux femmes qui vont adopter un comportement alimentaire moins positif que précédemment. Et donc prendre du poids ! Une tendance qui ne s’efface pourtant pas vraiment à mesure que la passion s’émousse puisque, comble de malheur, les femmes compensent fréquemment par la nourriture les tensions existant dans leur foyer.
On n’avait pas attendu le Centre de recherche en nutrition humaine pour comprendre que vivre d’amour et d’eau fraîche était finalement un rêve plus facilement conciliable avec les règles nutritionnelles qu’avec celles de la vie conjugale. Mais ceci est une autre histoire…
Par ici la bonne soupe !
Dans le spectacle ou la politique, on appellerait cela un come-back réussi. Bien au-delà d’un simple retour sur le devant de la scène, c’est même d’un véritable retour en grâce qu’il s’agit. Le héros de l’histoire, Mesdames et Messieurs, est une héroïne : c’est la soupe ! Une soupe qu’il est désormais à nouveau de bon ton de servir dans les dîners en ville mais qui n’avait en réalité jamais totalement déserté les tables familiales.
Attention, pas de faute de goût : gardons-nous de confondre soupe et potage ! Celle-là est élaborée avec des légumes, celui-ci est composé de bouillon de viandes, de crustacés, soit lié (crème, beurre) soit non lié (on parle alors de « consommé »).
Si le succès populaire de la soupe ne se dément pas, c’est aussi que ses vertus sont réelles. Réhydratation progressive du corps, bienfaits des fibres végétales des légumes, présence de minéraux, de potassium : tout concourt pour que les grands chefs étoilés et les industriels du secteur agro-alimentaire se gardent bien de cracher dans la soupe et innovent à tour de louche. Qui s’en plaindra, l’hiver s’éternise ?