Fécondité nationale ne rime donc pas toujours avec fertilité individuelle et on estime qu’un couple sur sept est désormais confronté à un problème pour démarrer une grossesse (un couple sur dix-huit suit un traitement pour y parvenir).

On commence à parler d’infertilité lorsqu’un an voire deux ans s’écoulent après l’arrêt de la contraception et que l’enfant n’est toujours pas annoncé, malgré des relations sexuelles régulières.

Trois fois sur dix, le blocage provient d’une infertilité féminine et, deux fois sur dix, d’une infertilité masculine. Celle-ci est encore considérée comme taboue, alors même que sa fréquence est en constante augmentation.

Lorsque l’enfant décidément ne paraît pas, il faut se résoudre à entamer un processus pas toujours agréable psychologiquement, mais nécessaire pour établir un premier état des lieux. De toute évidence, une période pas facile à vivre qui devra amener les candidats parents à se mettre d’accord au préalable sur une question fondamentale : jusqu’où sont-ils prêts à aller… avant de renoncer à avoir un enfant grâce à la médecine ?

Les difficultés à vivre cette période, si elles sont réelles, ne doivent pourtant pas faire oublier l’essentiel : chaque année, l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) permet la naissance de 20 000 bébés que leurs parents n’attendaient plus, avant de faire appel à cette spécialité.

Bébés de l’amour et de la science

En matière de fécondation artificielle, il existe des techniques spécifiques, utilisées en fonction des motifs de stérilité de l’un ou/et l’autre des partenaires.

L’insémination artificielle est proposée au couple lorsqu’il fait face à des problèmes d’infertilité inexpliqués ou lorsque la femme est atteinte d’une anomalie du col de l’utérus.

La fécondation in vitro est indiquée lorsque le sperme est de mauvaise qualité ou que la femme souffre d’une anomalie empêchant la rencontre des spermatozoïdes et de l’ovocyte, par exemple une anomalie au niveau des trompes.

Si l’homme présente une infertilité sévère, on propose au couple une fécondation in vitro avec microinjection d’un spermatozoïde dans l’ovocyte (ICSI). Un spermatozoïde unique est alors rigoureusement sélectionné parmi 75 millions de concurrents et transféré directement dans un ovocyte. « L’embryon de culture » ainsi obtenu est ensuite implanté dans l’utérus.

Le couple peut encore faire appel au don de spermatozoïdes lorsque l’homme n’en produit pas (ou est porteur d’une maladie transmissible) ou au don d’ovocytes lorsque la femme n'a pas d'ovaires ou d'ovocytes fonctionnels (ou est atteinte d’une maladie héréditaire grave).

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