Une tournée de rhume

Un, deux, trois rhumes durant l’hiver. Bien rare en tout cas que l’on passe au travers. Il nous fait parler comme Donald, en moins drôle et nous traîner comme Dingo, en moins rapide. Du mois de novembre jusqu’au printemps, circulent environ 200 virus différents qui peuvent nous affubler d’un « rhube » plus ou moins sévère. C’est d’ailleurs le nombre élevé de ces virus qui empêche notre système immunitaire de bloquer uniformément leurs attaques.

Le traitement médicamenteux du rhume est principalement destiné à guérir... les symptômes du rhume : congestion nasale, maux de gorge et de tête. Ces symptômes peuvent être sévères et amener alors à consulter son médecin : une solution toujours préférable - quoi qu’on en dise – à une automédication compulsive qui peut s’avérer plus dangereuse que le mal. La pharmacopée disponible est, effectivement, généralement disponible sans prescription... ce qui signifie, ni qu’elle soit inefficace ni qu’elle soit sans danger.

On peut utiliser, dès les premiers symptômes, des sprays nasaux qui vont s’attaquer aux nez qui coulent et aux gorges un peu prises. Attention : il faut impérativement respecter la posologie car, appliqués en excès, ces vasoconstricteurs peuvent provoquer... des rhumes chroniques !

Autres médicaments disponibles pour voir le jour à travers ses yeux gonflés, les antihistaminiques qui limiteront les écoulements et le paracétamol qui traitera les maux de tête et les accès de fièvre souvent associés au rhume. Pour traiter les irritations et réhydrater les muqueuses, une pommade nasale pourra s’avérer utile.

Si le rhume ne semble pas trop sévère et que vous êtes adepte des méthodes naturelles, vous pouvez choisir de pratiquer quelques inhalations, par exemple à base d’eucalyptus, très efficaces pour décongestionner une tête qui ressemble à une courgette, ou encore de pratiquer des gargarismes qui apaiseront votre gorge. Quelques gouttes de solution saline dans le nez, des fruits et des légumes riches en vitamine C et on devrait s’en tirer une fois de plus...

Quand le rhume tourne mal

Un rhume n’est pas grave et ne nécessite généralement pas de consultation. Pourtant, s’il persiste au-delà de deux semaines, des complications peuvent se déclarer : sinusite, pharyngite, bronchite ou pneumonie. Quel programme !

Les enfants, plus enrhumés que leurs parents

Une fois dans l’organisme, les virus sont pris en charge par le système immunitaire qui se souviendra d’eux et développera la stratégie de combat adaptée s’ils ont la mauvaise idée de revenir. La mémoire immunitaire n’est, faute d’expérience, pas autant développée chez les enfants qui sont alors plus souvent sujets au rhume que leurs parents. Ajoutons à cela les affres de la vie en collectivité et on comprend pourquoi ils deviennent des proies faciles pour les virus et les bactéries en tout.

Allergies : pas de trêve hivernale

Les allergies aux pollens sont les vedettes médiatiques traditionnelles des articles printaniers mais ce sont bien les allergies aux acariens qui tiennent le haut du classement annuel des nez qui coulent. Les acariens sont de sales petites bestioles microscopiques qui adorent nos maisons bien chauffées et mal aérées l’hiver. La preuve :

• Un gramme de poussière peut contenir 2000 acariens.

• Un matelas peut contenir 2 millions d'acariens

• Une femelle pond 20 à 80 œufs qui deviennent adultes au bout de 3 mois.

Les acariens sont responsables de 75% des allergies respiratoires et une simple rhinite allergique peut s’aggraver, voire se transformer en asthme. Il faut donc impérativement soulager les symptômes (traitement médicamenteux), établir un diagnostic rigoureux (direction cabinet médical), entamer une désensibilisation (supprimer la cause).

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