Obésité : symptôme ou syndrome ?

Evidemment, les travaux de nos deux scientifiques texans sèment un peu la panique chez tous ceux qui mesurent chaque jour les dégâts liés à une alimentation déséquilibrée et à son corolaire, la prise de poids. A juste titre d’ailleurs car l’étude ne conclut évidemment pas à recommander l’obésité comme gage de bonne santé ! De façon sensée, elle invite à faire la part entre un symptôme visible (surpoids ou obésité)  et une cause du syndrome métabolique, prédisposant au diabète de type 2 et à une kyrielle de maladies cardiovasculaires.

Il n’en reste pas moins que, premiers symptômes ou causes majeures, le surpoids et l’obésité demeurent largement impliqués dans la progression inquiétante de la morbidité associée au déséquilibre alimentaire.

Aux USA, où officient les auteurs de l’étude évoquée, les 2/3 des adultes sont aujourd’hui en surpoids ! Chez nous, où l’on vante volontiers le « french paradox », la proportion de personnes obèses est passée de 5,5% en 1992 à 12,4% en 2006 et 14,5% l’an dernier…

En admettant que le surpoids puisse protéger plusieurs années de l’apparition du fameux syndrome métabolique, cette protection n’est que provisoire et l’on peut affirmer, sans agressivité aucune envers le Texas et ses chercheurs les plus méritants, qu’en prévenant les causes de la malbouffe, on évitera d’autant mieux l’apparition de ses premiers symptômes… fussent-ils – un temps – protecteurs.

On évitera peut-être aussi chaque année de partir à la recherche du régime miraculeux venant à bout sans effort de nos petits kilos excédentaires.

Bilan pondéral : Lourd passif ?

Un mètre de couturière, un pèse-personne et une calculette suffisent à rassembler les premières données d’un bilan pondéral.

Le tour de taille n’est pas seulement un critère de jugement pour concours de beauté. Il permet de donner l’alerte lorsqu’il dépasse 88 cm pour les femmes et 102 cm pour les hommes.

L’Indice de Masse Corporelle (IMC) mesure le rapport entre le poids et la taille. Il s’obtient en divisant votre poids par votre taille multipliée par elle-même. Par exemple, si vous pesez 60 kg pour 1,65 m, votre IMC est de 22,05 (60 : 2,72 = 22,05).

Chez l’adulte, on considère qu’un IMC compris entre 18,5 et 25 indique une situation normale. Au-dessous, il y a maigreur excessive. Entre 25 et 30, c’est le surpoids. Au-delà de 30, on parle d’obésité et à partir de 40 d’obésité massive.

Déclic à régime

Selon une étude Ipsos réalisée pour le compte du laboratoire GSK, 43,3% des Français « concernés par la perte de poids » démarrent un régime quand leurs vêtements sont trop petits, 19,8% le font en janvier après les fêtes de fin d’année, 17,7% avant les vacances, 13,6% en septembre après l’été et 11,2% après une grossesse.

Gros menteurs !

On en apprend de belles dans le très officiel Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, publication de l’INVS !

En France, la surveillance de la prévalence du surpoids et de l’obésité repose en grande partie sur des enquêtes déclaratives et Il paraît que lorsque l’on nous interroge sur notre poids et notre taille… nous trichons. En tout cas nous nous dirions moins lourds et plus grands que nous ne le sommes en réalité.

Gros menteurs, oui !

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