Le cœur n’a jamais tort

Les meilleurs arguments ne suffisent pas toujours à convaincre, ou du moins à transformer une conviction en acte. Beaucoup de femmes passent ainsi chaque année à côté d’une possibilité réelle de vérifier que tout va bien ou lorsque ce n’est pas le cas, de traiter au plus vite l’éventuelle anomalie.

Les arguments qu’elles invoquent sont le plus souvent faciles à contrecarrer. L’InCA les a d’ailleurs listés sans tabou et y répond sans détour dans un document d’information réalisé à partir de témoignages de femmes réticentes (disponible sur Cancer info).

Le frein le plus important au dépistage demeure sans conteste un frein psychologique, lié à l’angoisse d’apprendre une mauvaise nouvelle et, par elle, de voir sa vie, celle de sa famille, bouleversées.

C’est donc paradoxalement un peu par amour des siens qu’une femme reculera devant le dépistage ! La campagne des Pouvoirs publics, très intelligemment, renverse cette année la proposition : c’est au contraire par amour des siens qu’une femme peut décider de se faire dépister. Parce que, dans l’immense majorité des cas, elle repartira l’esprit apaisé de ces quelques minutes d’examen. Parce que, si une anomalie est détectée, elle sera traitée avec d’autant plus d’efficacité et d’autant moins de bouleversements que la détection aura été précoce.

C’est aussi par amour pour elle que les proches d’une femme âgée de plus de 50 ans l’inciteront au dépistage. Il n’y a pas de meilleure façon de dire « je t’aime » que de dire « occupe-toi de toi si tu nous aimes ». Le dépistage, un geste d’amour réciproque. Bien vu.

Recherche

On met les moyens

La recherche clinique dans le cancer du sein représente une part importante de l’activité globale dans le domaine : en septembre 2010, près de 90 essais cliniques étaient ainsi affichés dans le registre de l’INCa.

La très grande majorité (70 %) des essais cliniques portent sur le médicament.

Pour s’informer

Cancer Info

Cancer info est une plateforme d’information réalisée par l’INCa, en partenariat avec la Ligue nationale contre le cancer. Cancer info est disponible sous trois formes complémentaires :

Ø  Un espace Internet dédié aux malades et aux proches sur le site de l’Institut,

www.e-cancer.fr/cancer-info

Ø  Un service téléphonique, Cancer info au 810 810 821 (prix d’un appel local)

Ø  Une collection de guides d’information

Dépistage organisé

Cherchez, il n’y a pas mieux…

Le dépistage organisé est un programme défini par un cahier des charges d’une extrême rigueur (publié au Journal Officiel du 21 décembre 2006) :

Une invitation automatique : tous les deux ans, la structure départementale en charge de l’organisation des dépistages envoie un courrier personnalisé aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Cette structure a également pour missions de coordonner le dépistage au niveau départemental ou interdépartemental et de s’assurer du respect des procédures d’assurance qualité.

Le dispositif : les femmes sont invitées à se rendre chez un radiologue agréé dont les coordonnées figurent dans la liste jointe au courrier.

L’examen comprend une mammographie (deux clichés par sein, face et oblique) et un examen clinique des seins. Il est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais.

Toute mammographie normale est ensuite systématiquement relue par un second radiologue expert.

Une double lecture encadrée : les radiologues participants effectuent au moins

500 mammographies par an, dont 250 au minimum dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein. Les radiologues assurant la deuxième lecture doivent, quant à eux, s’engager à lire au moins 1 500 mammographies supplémentaires par an.

Lorsqu’une anomalie est décelée, le radiologue premier lecteur effectue immédiatement un bilan diagnostique, pour raccourcir le délai d’une éventuelle prise en charge et éviter une attente angoissante.

Le médecin traitant et/ou le gynécologue sont prévenus des résultats si la patiente le demande.

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