L’hiver, saison des maladies infectieuses

Une partie de la mortalité hivernale peut s’expliquer par des causes infectieuses. Ainsi les épidémies de grippe surviennent entre novembre et avril, et débutent le plus fréquemment au début de l’année. Elles touchent en moyenne en France 2,5 à 3 millions de personnes (entre 2 000 et 2 500 décès).

D’après l’OMS, les conditions climatiques de type temps sec et froid favorisent cependant une survie plus longue du virus de la grippe à l’extérieur de l’organisme, raison pour laquelle les épidémies saisonnières surviennent en hiver dans les climats tempérés.

Il existe également chaque année en France, comme dans tous les pays européens, une épidémie hivernale de gastro-entérites aiguës, qui selon le réseau Sentinelles sont à l’origine de 1 à 2,5 millions de consultations en médecine générale, avec un pic habituellement constaté entre décembre et janvier.

Le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l’Inserm dénombre d’ailleurs chaque année autour de 600 décès avec, pour cause initiale du décès, une infection intestinale (principalement dans les âges extrêmes, moins de 5 ans et plus de 75 ans).

Les bronchiolites font  partie des maladies connaissant une recrudescence hivernale. L’épidémie débute généralement à la mi-octobre, pour atteindre un pic en décembre/janvier et se termine à la fin de l’hiver.

En France, on estime que la bronchiolite touche chaque hiver près de 30 % des nourrissons soit environ 460 000 cas par an. 2 % des nourrissons de moins d‘1 an seraient hospitalisés pour une bronchiolite plus sévère.

Le froid, un vrai facteur de risque

Si un hiver, même très doux, crée des conditions favorables au développement ou à l’aggravation de certaines pathologies, d’autres peuvent être très directement dues au froid. C’est évidemment le cas pour les hypothermies qui entrainent proportionnellement peu de décès chaque année (1%), mais frappent hélas chaque année un nombre croissant de SDF, mais qui peuvent également être entrainées par d’autres causes que les faibles températures extérieures.

Le froid est de toute façon toujours un facteur de risque supplémentaire pour toutes les pathologies qui s’épanouissent en hiver : pathologies ischémiques, accidents vasculaires cérébraux, infections broncho-pulmonaires, asthme, maladies endocriniennes, troubles mentaux, syndrome de Raynaud, gelures…

Le thermomètre a parfois bon dos et bien d’autres facteurs de risque s’avèrent plus intenses en hiver.  

Ils peuvent être attribués à notre mode de vie, avec les modifications de régime alimentaire et la consommation d’alcool constatées au moment des fêtes de fin d’année.

Ils peuvent aussi être totalement indépendants de nos comportements, liés par exemple à la réduction de l’exposition aux UV solaires due au raccourcissement de la période diurne…