Assurance santé : complémentaire… donc essentielle !

Aujourd’hui, tout le monde le sait : si l’Assurance Maladie prend encore en charge nos dépenses de santé dans un certain nombre de situations, la tendance est nettement de laisser à notre charge une partie des frais. Et, en matière de remboursements, le complément devient vite essentiel.

Ne faisons pas toujours confiance aux adages : un bon calcul vaut parfois mieux qu’un petit dessin et lorsque vous additionnez des frais tels que séjours hospitaliers, visites chez le médecin, médicaments et soins en tous genres, vous comprenez pourquoi, sans assurance complémentaire, vous risquez fort d’être victime d’un grave collapsus du portefeuille…

Le plus fréquemment aujourd’hui, l’assurance complémentaire est souscrite à titre collectif, par le biais de l’entreprise, la cotisation pouvant alors être partagée par l’employeur et le salarié. Lorsque ce n’est pas, ou plus, le cas (retraite, chômage…) il est évidemment possible de souscrire à titre individuel, mais le coût en devient souvent impossible à assumer. C’est pourquoi la Couverture Sociale Universelle (CMU) est censée permettre aux personnes en difficulté (par exemple aux allocataires des minima sociaux) de continuer à bénéficier de soins de qualité. Aujourd’hui, la CMU couvre environ 4,5 millions de personnes au plafond de ressources bas (621€ mensuels pour une personne seule).

Tarif, fais-moi peur !

Les économistes distingués (ils le sont tous !) adorent nous rappeler que « si la santé n’a pas de prix, elle a un coût », histoire de bien faire entrer dans les têtes que chaque individu malade aujourd’hui commence à revenir atrocement cher à la collectivité des bien portants du moment…

Pour l’heure, notre Sécurité sociale continue vaille que vaille à assurer le remboursement d’une partie importante de nos frais médicaux. Mais aujourd’hui, entre le parcours de soins coordonnés et le hors piste sanitaire, entre ce qui est pris en charge, ce qui ne l’est pas, ou moins, le secteur 1, le secteur 2, on perd un peu le Nord. Et ce ne sont pas les différentes « contributions » désormais demandées aux assurés qui permettent d’éclairer la route : 1 euro par ci, 0.50 centimes par là, un forfait  - hospitalier à 18 euros/jour, un ticket de moins en moins modérateur… D’abord, la base : la consultation. Dans le cadre du désormais classique parcours de soins coordonnés (passer obligatoirement par la case médecin traitant), vous continuez à bénéficier d’un taux de remboursement de 70% par l’Assurance Maladie. 50% seulement si vous êtes en dehors des clous (pas de médecin traitant ou consultation d’un spécialiste à votre seule initiative).

Halte au feu !

Apparemment c’est simple, mais apparemment seulement car les tarifs pratiqués par les médecins et le montant qui sert de base de remboursement varient en fonction de la discipline du praticien (généraliste ou spécialiste) et de son secteur d’activité (secteur 1 ou secteur 2). Dans le secteur 1, on pratique le tarif d’honoraires conventionnel (le tarif sécu), dans le secteur 2, les honoraires sont libres. Et on voudrait ajouter à ce casse-tête tarifaire un autre secteur, dit « optionnel ». Halte au feu !

Il faudrait une encyclopédie pour aborder toutes les subtilités de la santé côté porte-monnaie. Mais il est certain que la fréquence des consultations médicales n’en constitue plus l’aspect majeur (315 millions chaque année quand même…). Aujourd’hui, les frais liés aux traitements et aux médicaments représentent le gros des dépenses de santé « de ville », qu’elles soient ou non remboursées (1 000 € par personne et par an) et le recours systématique aux médicaments génériques, voire à l’automédication, ne suffisent pas à ralentir l’hémorragie. Quand bien même ce serait le cas, les frais liés à l’optique et au dentaire sont devenus une préoccupation majeure pour des citoyens en général raisonnables et responsables, qui voient s’emballer les montures et flamber les couronnes largement au-dessus de leurs têtes et de leurs moyens.

Médecin traitant = cheville ouvrière

Le médecin traitant est le praticien que tout assuré social – à partir de seize ans – doit désormais choisir pour entrer dans le «parcours de soins » (et ne pas risquer des remboursements plus bas). C’est lui qui, si le besoin s’en fait sentir, vous oriente vers d’autres médecins, spécialistes ou pas, participe à l’élaboration des protocoles, fait la synthèse des soins prodigués et l’insère dans votre dossier médical. Un vrai travail de responsabilité et de coordination.

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