Turista, comme son nom l’indique

Qu'on l'appelle "turista" ou "diarrhée du voyageur", on peut dire que le résultat est absolument le même : celles et ceux qui en sont atteints doivent organiser leur parcours en fonction de la localisation des toilettes!

Ce désagrément majeur survient généralement 3 à 5 jours après l'arrivée sur le lieu de vacances et disparaît spontanément, avec un deuxième pic de fréquence vers le 10ème jour.

Si l'origine de la turista est multifactorielle (voyage itinérant, modification des habitudes alimentaires, âge…) la localisation de la région visitée est prépondérante. L'Amérique latine, l'Afrique et l'Asie du sud-est constituent ainsi des zones à haut risque. La cause, elle, est essentiellement infectieuse avec une prédominance bactérienne (20% des turistas sont cependant d'origine virale ou parasitaire). La contamination s'effectue par ingestion d'aliments contaminés: fruits, crudités, poissons et fruits de mer, eau de boisson (les mains sales et les mouches sont des vecteurs importants de ces agents pathogènes).

Le traitement repose principalement sur la réhydratation (une boisson équilibré + une alimentation riche en sucre), l'administration d'antiseptiques intestinaux, suivis éventuellement d'antidiarrhéiques.

On connaît l'adage: mieux vaut prévenir que guérir et il suffit la plupart du temps de peler les fruits, d'éviter les crudités, de bien cuire les aliments et de ne boire que des boissons encapsulées. Si vous vous lavez régulièrement les mains, que vous évitez les glaçons à l'apéritif et que vous vous lavez les dents à l'eau minérale en bouteille (non ouverte), les curiosités locales conserveront tout leur charme…

Paludisme : gare aux moustiques

On l'appelle paludisme chez nous et malaria ailleurs mais c'est la même maladie qui sévit, principalement dans les zones intertropicales et particulièrement en Afrique. Deux millions de personnes meurent encore chaque année du paludisme dans le monde. La maladie est transmise par un moustique (l'anophèle) et ses premiers symptômes sont proches de ceux de la grippe: fièvre, mal de tête, embarras gastrique. Mais, la comparaison s'arrête là car le paludisme, par ses complications neurologiques, peut être mortel.

Les anophèles vivent la nuit. Il ne faut donc pas hésiter à faire usage de répulsifs et de produits insecticides dont on imprègne les indispensables moustiquaires. Pas très écolo, d’accord, mais il faut ce qu’il faut…

Quant aux médicaments antipaludéens, il faut les prendre avant le départ, durant le séjour et de une à quatre semaines après le retour. Souci: il existe de plus en plus de résistances aux médicaments…

Pharmacie ambulante

Il n'existe pas de trousse à pharmacie idéale car tout dépend de votre destination. La check-list  sera sensiblement différente selon que vous vous rendez à Londres ou à New Delhi. Voici celle que BIEN SÛR Santé vous recommande si vous partez loin. Elle ne tient pas compte des médicaments que vous prenez habituellement ni des éventuels traitements antipaludéens.

  • Sparadrap, coton, bandages, pansements, compresses stériles, petits ciseaux, pince à épiler
  • Savon de Marseille, antiseptique, désinfectant à usage externe (sachets)
  • Produit pour désinfecter, traiter ou conserver l'eau
  • Antidiarrhéique,  antispasmodique (douleurs), antiémétique (mal du voyage), antihistaminique (allergies)
  • Crème solaire, larmes artificielles, collyre, crème répulsive et insecticides
  • Antalgique, antipyrétique, thermomètre incassable
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