Le nombre et la variété des polluants d’origine intérieure sont très supérieurs à ceux que l’on contrôle dans l’air extérieur ; ils sont d’autant plus difficiles à dénombrer qu’en dehors de ceux déjà connus  - résultant par exemple de la cuisson des aliments, ou d’un chauffage d’appoint souvent mal contrôlé- on assiste à l’utilisation intensive d’une floraison de produits de nettoyage à usage domestique voire  même de pesticides.

Entre le formaldéhyde que l’on trouve aussi bien dans le bois que dans les plastiques, le benzène et ses homologues supérieurs nichés dans les colles, les nettoyants ou la peinture qu’on vient d’utiliser pour la chambre de bébé, les éthers de glycol généreusement répandus par les produits pour vitre, le liquide vaisselle… on risque autant le gros coup de déprime que l’allergie sévère !

Des acariens par millions

Ah, les allergies ! 30% d’entre nous en souffrent déjà et les prévisions s’avèrent plutôt pessimistes pour les prochaines années puisque ce taux pourrait monter à 50%. 

Si l’actualité médiatique des allergies respiratoires s’éveille plutôt au printemps, l’hiver est pourtant une saison particulièrement propice à leur floraison et le home sweet home le lieu privilégié de leur éclosion.

A la somme des polluants dont le nom seul suffit à nous terroriser, il faut ajouter une petite bestiole familière de notre poussière domestique, l’acarien. Avec ses armées de congénères, il colonise littéralement nos matelas et nos moquettes et cause quotidiennement des centaines de milliers de crise d’asthme et de rhinites d’origine allergique.

L’acarien de base serait-il un mutant dont la reproduction s’accélèrerait au rythme de notre vie citadine ? Les spécialistes opposent au moins à cette question un non catégorique et rassurant. En revanche, ils signalent quelques effets pervers de notre grand combat pour les économies d’énergie. Aujourd’hui, l’amélioration de l’isolation des bâtiments conduit parfois à un état de confinement plus profitable à la santé de nos portemonnaies qu’à celle de nos poumons.

En l’occurrence s’il y a bien un domaine où nous pouvons vraiment agir, c’est celui de notre cadre de vie le plus intime : faire la guerre aux acariens sur leur propre terrain, consulter son médecin en cas d’allergie et entreprendre un traitement de désensibilisation, aujourd’hui parfaitement efficace et simple. Finalement, être responsable, c’est ça.

Pollution sans reproduction 

Les résultats des études disponibles à ce jour suggèrent que la pollution atmosphérique pourrait agir sur les différentes étapes de la reproduction humaine (de la formation des gamètes à la naissance). Des liens sont ainsi observés avec la fertilité, la croissance du fœtus, les naissances avant terme mais également certaines malformations congénitales.

Trio perdant

Ozone
L'ozone est un polluant photochimique qui se forme dans l'air sous l'effet du rayonnement solaire (UV) par des réactions chimiques entre polluants dits primaires

Dioxyde d'azote

Le NO2 est un oxydant puissant. Il pénètre dans les voies aériennes inférieures notamment les bronchioles.

Particules
L'effet des particules dépend de leur taille. Les particules les plus grosses se déposent sur la muqueuse de l'oropharynx et sont dégluties, la voie de pénétration principale est donc digestive. Les particules fines se déposent sur l'arbre trachéo-bronchique et vont atteindre les alvéoles pulmonaires.

Auto flagellation

Pire dedans que dehors

C’est dans le flux de circulation en agglomération et surtout à l’intérieur de l’habitacle des véhicules que les niveaux de dioxyde d’azote les plus importants sont relevés (de 100 à plus de 500 μg/m3).

Ces niveaux peuvent tout à fait induire des effets toxiques sur le système respiratoire, en particulier pour les populations sensibles (asthmatiques notamment).