mots clé : Santé, environnement,pollution, allergie

Responsable mais pas coupable

Santé et environnement

Le lien entre l’environnement et certaines maladies ne fait aujourd’hui plus guère de doute. Mais, la place des pollutions auxquelles nous sommes involontairement exposés est-elle aussi importante que cela sur l’échelle des risques pour la santé ?

Si elle rappelle la dramatique affaire du sang contaminé, il y a 25 ans, l’expression « responsable mais pas coupable » est pourtant d’une absolue justesse. Dans un contexte heureusement tout différent, elle s’applique parfaitement au rapport ambigu existant entre le rôle exercé par l’environnement sur notre état de santé et celui que nous y jouons nous-mêmes, dans nos comportements quotidiens.

L’enjeu environnemental est curieusement devenu un argument brandi avec la même conviction, aussi bien par les intégristes naturopathes que par les libertaires sanitaires. Dans un camp comme dans l’autre, on ne se préoccupe guère du sens commun…

Le discours convenu des « ayatabac »

A quoi bon arrêter de fumer, arguent les résistants mégoteurs, si la pollution au dioxyde d’azote empoisonne le cœur engorgé de nos cités et nos noirs poumons urbains ? Question d’une évidente mauvaise foi mais à laquelle on aurait tort de n’appliquer que des réponses préformatées.

Il est vrai que les villes du XXIe siècle regorgent du dioxyde d’azote rejeté par les millions de moteurs diesels qui les sillonnent. Considéré comme l’un des indicateurs majeurs de pollution atmosphérique, le dioxyde d’azote est un gaz oxydant puissant, qui pénètre facilement dans les poumons. Il provoque des irritations et des inflammations de l’appareil respiratoire qui rendent bien dérisoire le discours convenu des « ayatabac » pourchassant les fumeurs sur les quais de gare à ciel ouvert ou les terrasses de bistrot en plein air !