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30% de Français souffrent d’allergies

Allergies : l’explosion

Avec le retour des beaux jours, on croyait pouvoir sortir de la triste saison des nez qui coulent et des gorges qui piquent. Pour 30% d’entre nous, c’est tout le contraire qui se produit. Diagnostic : allergies. Conséquences : Asthme, rhinite, conjonctivite, dermatite, urticaire, eczéma en pagaille. Ca mouche, ça gratouille et ça chatouille.

30% de Français souffrent ou ont souffert d’une allergie et les prévisions s’avèrent plutôt pessimistes pour les prochaines années puisque ce taux pourrait monter à 50%. A la ville, à la campagne, à la maison, au travail, à table, adultes comme enfants… nous sommes chaque jour un peu plus nombreux à entrer dans ce club de moins en moins fermé.

Qu’elle soit respiratoire, cutanée ou alimentaire, elle nous pourrit la vie et pourtant, curieusement, la maladie allergique est souvent minimisée : aujourd’hui, une personne atteinte sur trois n’est  pas soignée !

Asthme, rhinite, conjonctivite, dermatite, urticaire, eczéma : la litanie des manifestations allergiques peut s’égrener à l’infini. Plus ou moins graves ou invalidantes, mais avec une prévalence telle qu’au classement OMS des maladies chroniques, elles occupent désormais le cinquième rang.

Dans la vie courante, on essaye de garder nos réactions sous contrôle. On a beau faire, certaines nous échappent totalement et c’est évidemment le cas de celles que notre système immunitaire nous impose, sans nous demander notre avis et même contre notre volonté.

A petites causes, grands effets

L’allergie est un état d’hypersensibilité face à des substances pourtant inoffensives. Nous allons mobiliser, pour combattre ces substances, des moyens totalement disproportionnés. On n’est même plus au niveau du marteau-piqueur pour écraser une mouche mais à celui de la bombe atomique ! Question dégâts collatéraux, on est servi. Si cette réaction excessive était exceptionnelle, on se ferait à l’idée. Mais elle va se reproduire systématiquement (et même avec davantage de violence encore) à chaque fois que notre organisme se trouvera placé dans la même situation de pseudo-agression ! La réaction de défense devient pathologique.

Le Docteur Folamour aurait-il pris le pouvoir sur notre raison immunitaire ? Les plus optimistes objectent que la manifestation allergique serait plutôt le signe que notre organisme se défend habituellement bien mais qu’il s’attaque en l’occurrence à un ennemi imaginaire. Immuno-Don Quichotte contre molécules-moulins à vent…

L’allergie est un mécanisme à deux temps. Lors de la première exposition, l’allergène, identifié à tort par l’organisme comme un adversaire (acarien, pollen, aliment, etc.) va déclencher une production d’anticorps particuliers répondant au joli nom d’Immoglobulines E (IgE). Ces IgE vont alors se fixer sur des cellules présentes dans les tissus et le sang. En cas de nouveau contact, l’allergène rencontrera les cellules porteuses des anticorps et, en se rappelant à leur bon souvenir, provoquera la libération de facteurs inflammatoires comme l’histamine.