Nous & notre assiette

Du mieux pour les fruits & légumes,

L’enquête est siglée ENNS (Etude Nationale Nutrition Santé). Ses principaux enseignements ? Notre consommation de fruits et légumes reste insuffisante mais le bilan global ne serait pas catastrophique. Mi figue, mi raisin…

Lorsque les responsables du Plan National Nutrition Santé, le célébrissime PNNS, se risquent à conclure que les premiers résultats de l’étude nationale menée sur nos comportements nutritionnels donnent « quelques raisons d’être optimistes », on a tendance à chanter l’Alléluia à gorge déployée. Culpabilisés que nous sommes par des « avertissements sanitaires » à répétition, un peu d’espoir ne fait pas de mal…

Réalisée sur plus de 3 100 adultes et quelque 1 675 enfants, cette enquête donne en tout cas une première estimation des résultats obtenus après plusieurs années de communication intensive sur les vertus de l’exercice physique élevé au rang de culte quotidien et celles de l’équilibre alimentaire érigé à la distinction suprême de guide spirituel.

Il y a donc du bon… et du moins bon. Tant qu’on nage dans l’optimisme, commençons par le positif.

Fruits et légumes : on y vient !

Lorsque les recommandations du PNNS ont annoncé ce chiffre irréel de consommation quotidienne de cinq, il faut reconnaître que mis à part les promoteurs du plan et quelques hallucinés de la diététique, personne n’y croyait vraiment. Effet de manipulation ou conséquence d’une prise de conscience collective, il semble bien que cette norme improbable soit peu ou prou approchée aujourd’hui !

Certes, personne n’a jamais vraiment compris ce que pouvaient représenter ces cinq portions quotidiennes censées nous éviter les pires tracas et faire descendre en flèche les facteurs de risque de cancers. Mais tout le monde a, en revanche, bien compris que notre consommation était de toute évidence trop basse et l’énormité même de l’objectif nous a convaincu qu’un effort était nécessaire et, à l’usage, pas si pénible que cela à produire.

Résultat, près de la moitié d’entre nous (en fait, 43%) avalerait bien quotidiennement ses cinq portions. Mais, lorsqu’il y a des convaincus, il y a aussi des réfractaires et ces derniers sont encore 35% à rester un peu ou beaucoup trop au-dessous de la barre du « nutritionnellement correct ».

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