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Attention, question piège

Comment ça va à l’école ?

Dès que l’on rencontre des parents d’enfants d’âge scolaire, c’est plus fort que nous. Il faut que l’on demande « comment ça va à l’école ?». Question banale en apparence, mais parfois question piège.

La plupart du temps, heureusement, l’immense majorité des élèves de maternelle ou du primaire sont encore loin d’être menacés par la maladie. Il suffit d’observer la sortie d’une école pour constater que toutes ces jeunes pousses ont de l’énergie à revendre et bien l’intention de croquer la vie à pleines dents de lait. Pourtant, quand la malchance, la génétique (ou la négligence) s’en mêlent, les problèmes de santé des enfants se posent rapidement à l’institution scolaire, pas davantage préparée à gérer la maladie qu’à intégrer les différences, quelles qu’elles soient…

Sauvez Willy !

On ne va pas rejouer « Sauvez Willy » mais l’éducation nationale est suffisamment attaquée de toute part pour ne pas en rajouter au chapitre de la mauvaise foi. Ceux que l’on appelle aujourd’hui « professeurs des écoles » sont infiniment mieux formés que leurs glorieux anciens, les instituteurs. Si l’école de Jules Ferry avait pour incontestable mérite d’être un peu plus publique, laïque et obligatoire (plus respectée aussi…) que celle d’aujourd’hui, elle n’avait pas pour vocation de s’adapter en permanence à la multiplication de ses obligations d’accueil.

Hier, lorsqu’on ne pouvait pas s’adapter à l’école, on la quittait, sans autre forme de procès. Aujourd’hui, les lignes ont sacrément bougé. La norme s’est inversée et il n’est pas question que l’école ne s’adapte pas à ses élèves, fussent-ils incapables de suivre les cours.

Comment fait-elle ? Certains enseignants répondent volontiers « avec les moyens du bord », en suggérant ainsi que les moyens mis à leur disposition sont nettement insuffisants. En réalité, tout dépend du problème de santé qui se pose. Lorsqu’il s’agit d’un handicap physique ou mental, tout est mis en œuvre pour que la scolarité s’effectue dans un environnement le plus « normal » possible. Même s’il y a encore des ratés, le principe de l’intégration est désormais prioritaire.

Il est flou, Afflelou

En 2009, plus de 110 000 élèves en situation de handicap ont été scolarisés dans le premier degré et 52 350 dans le second degré. L'effectif des élèves accueillis a progressé de plus de + 4,5 % par rapport à l’année précédente.

Juste avant l’entrée des enfants à l’école primaire, les médecins et infirmières scolaires réalisent un bilan de santé. Celui-ci s’effectue à un moment propice au dépistage des troubles de la vision, cause majeure de difficultés d’apprentissage, et à la surveillance d’anomalies déjà connues.

Les résultats donnent à penser que cet examen permet de découvrir ou confirmer un nombre important de troubles non connus ou suspectés.

13 % des enfants présentent au moins une anomalie de la vision (à un œil ou aux deux yeux) connue avant l’examen, sans différence notable entre garçons et filles.

L’examen permet en outre de dépister un nombre important d’anomalies non connues avant le bilan de santé. Il conduit à des estimations totales de 8 % d’élèves présentant une hypermétropie, 8 % une acuité visuelle de loin inférieure à 8/10e, 4 % un strabisme et 5 % un trouble de la vision binoculaire.

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