Dès le retour des beaux jours, les autorités sanitaires actionnent désormais le signal d’alarme solaire : les cancers de la peau connaissent en effet une augmentation inquiétante, en grande partie due à des habitudes de surexposition. L’incidence du mélanome double tous les dix ans et aura représenté  plus de 7 000 nouveaux cas en 2009 !

Les « fashion victims » des années quatre-vingt, cuites et recuites au moule des fils de pub, l’apprennent aujourd’hui à leurs dépends. Les mesures de protection contre le soleil et la détection précoce sont les seules actions susceptibles de faire diminuer les risques, sans gâcher le plaisir. Allez, hop, revue de détail !

Les UV à l’index


Ce n’est pas pour dénoncer, mais quand même : nos malheurs viennent des rayons dont le soleil nous bombarde et qui n’ont pas tous le même effet sur notre peau.

Dans la famille des rayons ultraviolets (UV), on trouve la branche des UVA. Très présents tout au long de l’année et à toute heure, ils pénètrent la couche cornée jusqu’au derme et ne sont arrêtés ni par le verre ni par le plastique. Leurs effets n’incitent guère à les fréquenter : vieillissement cutané (rides, taches brunâtres), allergies solaires. Pas cool les cousins !


Chez les UVB, plutôt à l’aise l’été et autour de midi, on déborde d’énergie. Sympathiques, ce sont eux qui nous donnent la teinte mate et bronzée qu’on aime tant et aident nos os à fixer le calcium qui les rend forts. Mais pas sympa du tout parce qu’ils sont aussi responsables de 90% des coups de soleil, des cancers cutanés, du vieillissement de la peau et de la cataracte. Heureusement, les UVB ont fait l’objet d’études très complètes et l’on sait parfaitement aujourd’hui comment s’en protéger.

Ola, Senior Météo

L'indice du rayonnement UV est un outil mis au point en 1997 par l’Organisation Mondiale de la Santé. Les paramètres pris en compte dans le calcul de cet indice sont : l'intensité du rayonnement solaire, l'épaisseur de la couche d'ozone, les conditions atmosphériques, le lieu et le moment de la journée.

Plus la valeur de l'indice est élevée, plus la probabilité de lésions cutanées est grande. L'index UV est indiqué en France par Météo France et systématiquement mentionné dans les bulletins météorologiques diffusés par les médias.

C'est en fonction de l'Index UV, et naturellement du type de peau, que peut se faire le choix d'une protection appropriée. La Sécurité Solaire (qui ne met pas encore en place des radars sur les plages comme le fait la Sécurité Routière sur les autoroutes) délivre en tout cas des recommandations simples et faciles à suivre.

Cancers en cabines

Parmi ces recommandations, on ne risque pas de trouver l’usage des UV artificiels, pourtant proposés par de plus en plus d’instituts de beauté, principalement en ville.
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