L’heure c’est l’heure !
Même si, comme on l’a vu elles sont très minoritaires, les prises hors domicile sont plus fréquentes chez les 13-19 ans, notamment chez les adolescentes pour lesquelles 7 % des petits déjeuners ne sont pas pris à la maison. C’est à Paris que l’on « petit déjeune » le plus souvent hors du domicile (10% des petits déjeuners des adolescents et 7 % de ceux des adultes).
Les ouvriers et tous ceux qui débutent très tôt leur journée de travail, sont aussi ceux qui déjeunent le plus hors du domicile. Bien obligés, leurs enfants suivent alors le mouvement.
En semaine, les horaires du petit déjeuner sont très concentrés, plus de 70% étant pris avant 9 heures. Les horaires des enfants sont les plus ritualisés puisque 26% d’entre eux sont pris entre 7h30 et 8 heures en raison des horaires homogènes d’ouverture des écoles.
Le weekend, le petit déjeuner est pris un peu plus tardivement, surtout chez les adolescents chez qui seulement 29 % des petits déjeuners sont absorbés avant 9 heures. Dans la majorité des cas, le petit déjeuner est pris au moins 4 heures avant le repas suivant. D’où l’importance de cette première prise alimentaire dont on comprend qu’elle doit être copieuse pour tenir le coup toute la matinée.
Tous ensemble, tous ensemble, tous…
Si le petit déjeuner reste aussi formel, c’est sans doute du fait de son importance d’un point de vue nutritionnel, mais aussi social. Il revêt un enjeu particulier pour le maintien du lien familial puisqu’il est souvent le seul repas de la journée pris en commun dans les familles où les deux parents travaillent. Ainsi, 80% des enfants prennent leur petit déjeuner accompagnés. Les adolescents prennent majoritairement (51 %) leur petit déjeuner seuls, en raison d’horaires décalés par rapport aux adultes. Plus on est âgé et plus les petits déjeuners sont pris solitairement, et cela d’autant plus qu’on est un homme (21% des garçons de 3 à 12 ans, 58 % des adolescents et 54 % des hommes adultes). Prendre son petit déjeuner seul est également plus fréquent en milieu urbain : c’est le cas de 58% des adultes parisiens.
Maintenant que nous avons pu répondre à l’angoissantes question « comment petit déjeune-ton ? », empressons-nous de répondre à la plus essentielle, nutritionnellement parlant : que diable mange-ton le matin au réveil ?
Si nous avons levé quelques idées reçues, force est de reconnaître que le cliché du Français trempant sa tartine dans un bol de café est toujours d’actualité puisque 93% des petits déjeuners contiennent des boissons chaudes, 54 % sont composés d’une tartine, 41% contiennent du beurre et 27 % de la confiture ou du miel.
Une hécatombe à l’examen PNNS !
Au contrôle continu du petit déjeuner, les notes ne sont malgré tout pas toutes au-dessus de la moyenne, loin s’en faut. A l’examen du jury Plan National Nutrition Santé, c’est même un festival de recalés !
Côté enfants, seuls 16 % des petits déjeuners contiennent les trois composantes recommandées : au moins un produit céréalier, un produit laitier et un fruit ou jus de fruit.