Elémentaire, cher docteur Watson

Les menaces liées à la possible mutation du virus H5N1, celui de la grippe aviaire, en virus transmissible entre les hommes ont permis de mener une véritable réflexion sur le rôle de barrière que pourraient jouer des comportements d’hygiène élémentaires plus rigoureusement appliqués. Ces gestes étant sensiblement les mêmes que ceux qui peuvent permettre d’éviter la transmission d’un rhume, d’une grippe ou d’une bronchite, on perçoit vite l’intérêt des campagnes mises en œuvre sur ce thème.

Tout cela repose sur le principe du « qui peut le plus peut le moins » : ce qui évite la circulation du rhume peut aussi éviter celle de la grippe aviaire… Reconnaissons que le message est simplissime et que les comportements qui lui correspondent le sont en principe tout autant. En gros, il s’agit de se laver les mains – mais mieux et plus souvent -  et d’utiliser des mouchoirs jetables – pour se moucher, mais aussi pour éternuer ou tousser.

Elémentaire, mon cher Watson… Sans doute. Trop ? Certainement pas, mais il demeure quand même un geste que nous ne sommes sans doute pas encore près d’adopter pour parachever cet arsenal léger de lutte contre les virus respiratoires : porter un masque…

Les anti-virus avancent masqués

Les asiatiques ont depuis longtemps adopté l’accessoire et on ne s’étonne plus de voir des centaines de milliers de citadins déambuler avec un masque sur le visage. Chez nous, mis à part quelques bobos à vélo qui cherchent davantage à se prémunir de la pollution que de protéger les autres…

Tout cela va – ou devrait – changer. En effet, lorsqu’une personne infectée par un virus respiratoire tousse, elle émet des millions de particules infectieuses et une partie infime suffit à contaminer l’air confiné de toute une pièce pour plusieurs heures. Le masque « chirurgical » que l’on commence à trouver sur le marché (et très facilement en pharmacie) permet à la fois de limiter la contamination de l’entourage et de l’environnement du malade.

Même si le port naturel d’un masque n’est probablement pas encore pour demain, une enquête récente de l’INPES semble montrer que nous n’y sommes pas si hostiles. 45% des Français seraient même d’accord pour porter un masque chez eux afin de protéger leur entourage lorsqu’ils sont grippés (33% seulement à l’extérieur pour protéger les autres).

Se laver les mains, se servir d’un mouchoir jetable, voire porter un masque : après tout, ça ne paraît pas insurmontable si l’on veut déjouer les pièges des virus et les éviter aux autres. Allez, couvrez-vous bien !

Bronchiolite

Grosse bronchite pour tout-petits

Parmi les infections qui affectent les tout-petits, la bronchiolite s’est taillé la part du lion. Aujourd’hui, elle toucherait chaque année en France 30% des nourrissons, soit environ 460 000 bébés.

Infection respiratoire d’origine virale, la bronchiolite est une forme de bronchite réservée aux plus petits. Débutant le plus souvent par un rhume, elle est suivie d’une gène respiratoire sévère, ainsi que de difficultés à s’alimenter et à dormir.