Les anti-virus avancent masqués

Les asiatiques ont depuis longtemps adopté l’accessoire et on ne s’étonne plus de voir des centaines de milliers de citadins déambuler avec un masque sur le visage. Chez nous, mis à part quelques bobos à vélo qui cherchent davantage à se prémunir de la pollution que de protéger les autres…

Tout cela va – ou devrait – changer. En effet, lorsqu’une personne infectée par un virus respiratoire tousse, elle émet des millions de particules infectieuses et une partie infime suffit à contaminer l’air confiné de toute une pièce pour plusieurs heures. Le masque « chirurgical » que l’on commence à trouver sur le marché (et très facilement en pharmacie) permet à la fois de limiter la contamination de l’entourage et de l’environnement du malade.

Même si le port naturel d’un masque n’est probablement pas encore pour demain, une enquête récente de l’INPES semble montrer que nous n’y sommes pas si hostiles. 45% des Français seraient même d’accord pour porter un masque chez eux afin de protéger leur entourage lorsqu’ils sont grippés (33% seulement à l’extérieur pour protéger les autres).

Se laver les mains, se servir d’un mouchoir jetable, voire porter un masque : après tout, ça ne paraît pas insurmontable si l’on veut déjouer les pièges des virus et les éviter aux autres. Allez, couvrez-vous bien !

Bronchiolite

Grosse bronchite pour tout-petits

Parmi les infections qui affectent les tout-petits, la bronchiolite s’est taillé la part du lion. Aujourd’hui, elle toucherait chaque année en France 30% des nourrissons, soit environ 460 000 bébés.

Infection respiratoire d’origine virale, la bronchiolite est une forme de bronchite réservée aux plus petits. Débutant le plus souvent par un rhume, elle est suivie d’une gène respiratoire sévère, ainsi que de difficultés à s’alimenter et à dormir.

Pour les formes « bénignes », le traitement repose principalement sur la kinésithérapie, permettant de drainer les mucosités qui obstruent les petites bronches vers les plus grosses. Il faut quand même s’attendre à une ou deux semaines de galère, pour l’enfant qui tousse beaucoup, a du mal à manger et à dormir… et pour les parents qui s’inquiètent.

Les formes sévères (5% des cas) peuvent se rencontrer chez les très jeunes nourrissons (moins de trois mois et surtout moins de six semaines) et chez les nourrissons « à risque » (grands prématurés notamment). Seules les formes sévères justifieront une hospitalisation de quelques jours en pédiatrie. Dans tous les cas, votre médecin vous donnera la marche à suivre (ce n’est pas parce qu’il ne faut pas encombrer inutilement les services d’urgence des hôpitaux qu’on n’a pas besoin d’un avis médical…).

Foyer de pollution

Les bons virus « faits maison »

« Faut-il accuser l’environnement ? ». C’est la question que posait Asthme et Allergies à l’occasion des 14èmes états généraux organisés par l’association fin novembre à Paris. Question majeure – et pas seulement dans l’air du temps – puisque l’on sait que les différentes formes d’asthmes et d’allergies sont le résultat de la combinaison entre une prédisposition génétique et  un environnement particulier. Pour ce qui concerne les virus respiratoires, les bactéries et les champignons, point besoin de prédisposition génétique : on trouve tout sur place. Pour les éviter, aérez les pièces, lavez-vous les mains avant de manipuler la nourriture ou de vous occuper des enfants et commencez à porter un masque si vous êtes malade. On a beau tout partager dans la famille…

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