Au milieu du ciel, le "mal de l'air" peut également frapper. Ses cibles privilégiées sont plus volontiers les femmes et les enfants. Les unes et les autres sont en effet sensibles aux vibrations imperceptibles générées par les moteurs et le fuselage. Le regard ne les percevant pas, c'est la discordance entre ces informations qui peut entraîner un malaise diffus, des vertiges et des vomissements.

Décalquage horaire

On le sait tous: notre organisme est calé sur l'alternance des cycles de jour et de nuit. Lorsque l'on saute les fuseaux horaires, tout se décale : cassé le sommeil, oubliée la bonne humeur. Fatigués, irritables on vit trois à quatre jours désagréables. Chacun y va de ses petits trucs mais les hommes d'affaires ou les sportifs professionnels en partagent un certain nombre. Le premier d'entre eux est de se mettre le plus vite possible à l'heure de la destination. On règle sa montre, bien sûr, mais on mange, on dort également aux horaires locaux pendant le voyage.

Ce petit jeu peut être dangereux car il ne faut pas se tromper se sens: si vous partez pour les Etats-Unis vous arriverez avec une horloge biologique réglée avec 6 heures d'avance et vous tomberez de sommeil à 20 heures (il sera alors 2 heures du matin à Paris). Au contraire, en route vers l'Asie, vous verrez le temps se raccourcir. Pour être à l'heure locale, vous ajouterez le nombre de fuseaux traversés à l'heure de la Gaule (3 heures du matin à Tokyo mais 20 heures à Paris) C'est le trajet le plus éprouvant pour l'organisme. Rassurez-vous: pour rentrer, ce sera exactement l'inverse…

Lorsque l'on a un pépin de santé, les voyages lointains ne sont pas toujours recommandés et l'avis du médecin traitant est alors plus qu'une précaution à prendre. C'est le cas pour la plupart des maladies chroniques dans lesquelles les conditions de transport (pression, air conditionné) peuvent représenter un enjeu vital (asthme sévère, maladie cardiovasculaire…). Du porteur de lentilles de contact qui sera menacé de sécheresse oculaire au bout de 2 à 3 heures de vol (larmes artificielles et paire de lunettes à portée de main) au patient souffrant d'une maladie veineuse (bas de contention et promenades dans l'allée de rigueur), les mesures de prévention ne manquent pas…

Turista, comme son nom l’indique

Qu'on l'appelle "turista" ou "diarrhée du voyageur", on peut dire que le résultat est absolument le même : celles et ceux qui en sont atteints doivent organiser leur parcours en fonction de la localisation des toilettes!

Ce désagrément majeur survient généralement 3 à 5 jours après l'arrivée sur le lieu de vacances et disparaît spontanément, avec un deuxième pic de fréquence vers le 10ème jour.

Si l'origine de la turista est multifactorielle (voyage itinérant, modification des habitudes alimentaires, âge…) la localisation de la région visitée est prépondérante. L'Amérique latine, l'Afrique et l'Asie du sud-est constituent ainsi des zones à haut risque. La cause, elle, est essentiellement infectieuse avec une prédominance bactérienne (20% des turistas sont cependant d'origine virale ou parasitaire). La contamination s'effectue par ingestion d'aliments contaminés: fruits, crudités, poissons et fruits de mer, eau de boisson (les mains sales et les mouches sont des vecteurs importants de ces agents pathogènes).

Le traitement repose principalement sur la réhydratation (une boisson équilibré + une alimentation riche en sucre), l'administration d'antiseptiques intestinaux, suivis éventuellement d'antidiarrhéiques.

On connaît l'adage: mieux vaut prévenir que guérir et il suffit la plupart du temps de peler les fruits, d'éviter les crudités, de bien cuire les aliments et de ne boire que des boissons encapsulées. Si vous vous lavez régulièrement les mains, que vous évitez les glaçons à l'apéritif et que vous vous lavez les dents à l'eau minérale en bouteille (non ouverte), les curiosités locales conserveront tout leur charme…

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