Il faut dire que, chez les adultes, on ne donne pas vraiment le bon exemple. Le petit déjeuner aux normes idéales ne représente que 11 % de l’ensemble. Pire encore : les petits déjeuners composés d’une seule boisson chaude constituent 15% des prises : peut-on encore parler de « petit déjeuner », eu égard à la faiblesse des apports énergétiques ? Ce n’est pas pour dénoncer… mais ce sont d’abord les hommes qui, en se contentant d’une seule boisson chaude sans lait (15% contre 8 % chez les femmes) désespèrent les nutritionnistes et les acculent quasiment au suicide quand, acceptant (pour 16% d’entre eux) d’avaler quelque chose, ils choisissent alors des viennoiseries.

Ne nous laissons pas atteindre par ces quelques nuages qui demeurent dans un ciel nutritionnel désormais quand même plus dégagé. C’est vrai, il reste quelques efforts sérieux à fournir mais, s’agissant de petit déjeuner, quoi de plus normal qu’ il reste encore  un peu de pain sur la planche ?

La grande histoire du petit déjeuner

L’histoire du petit déjeuner tel que nous le connaissons aujourd’hui commence au XVIIIe siècle avec la diffusion de l’usage du café et du café au lait accompagné de pain. Le terme de « petit déjeuner » apparaît lui-même au XIXe siècle lorsque se met en place l’organisation actuelle des rythmes des prises alimentaires en trois repas. C’est également au XIXe que se dessine un grand mouvement de réforme où l’on voit s’affronter différentes formules de petits déjeuners copieux et équilibrés avec l’association de céréales et de fruits. Ces nouvelles formules proviennent des pays anglo-saxons.

Et le goûter alors ?

Pris dans l’après-midi, après l’école, c’est un repas important qui permet d’éviter le grignotage jusqu’au dîner.

Idéalement, selon ses besoins et en fonction de ses activités, vous pouvez proposer à votre enfant de choisir 1 ou 2 aliments parmi les groupes suivants :

- Fruits (frais, en compote ou en jus, sans sucre ajouté)

- Lait et produits laitiers (yaourt, fromage)

- Produits céréaliers (pain complet, biscuits secs riches en céréales…)

Ecole et collation

On oublie !

C’est Pierre Mendès-France, président du Conseil, qui avait institué le verre de lait servi aux enfants en 1954 pour lutter contre le déficit en calcium. Les autorités sanitaires déconseillent aujourd’hui la collation  du matin à l’école. A midi, les enfants qui ont mangé à 10h00 n’auraient plus faim et se rattraperaient sur le goûter et le dîner. Raison de plus pour prendre un solide petit déjeuner le matin.