Observer, pour mieux comprendre

Disposer de données récentes, fiables et comparables sur le nombre et la caractérisation des cancers, être capable d’analyser les signaux faibles, élargir notre champ de connaissances au-delà de la maladie, aux malades, aux moyens mis en œuvre et aux représentations sociales apparaît indispensable au déploiement d’un Plan cancer. L’enjeu est triple : le système d’observation des cancers est l’un des outils essentiels d’orientation des politiques publiques, de suivi et d’évaluation du plan. C’est aussi sur le système de surveillance des cancers que repose notre capacité de détection des risques émergents, cruciale dans un contexte de dissémination des nouveaux produits et technologies. Enfin, la structuration des données existantes sur le cancer et la cancérologie et leur large publication sont le corollaire de la prise en compte des besoins d’information de la population et de l’évolution de l’image du cancer.

Les nouveautés

Produire et communiquer annuellement des informations sur le cancer et sur la cancérologie.

 Produire chaque année une analyse de la répartition des cancers sur tout le territoire.

Prévenir pour ne pas avoir à guérir

On le sait aujourd’hui, il est possible d’agir pour diminuer l’incidence de certains cancers, par la réduction ou l’élimination des expositions aux facteurs de risque. Il est aussi possible d’en diminuer la gravité, de faire baisser la mortalité et d’améliorer la qualité ou la durée de vie par le repérage de facteurs de susceptibilité, le dépistage ou le diagnostic précoce.

Les professionnels de santé de première ligne, en particulier les médecins traitants, sont le plus à même de réaliser efficacement le repérage des expositions aux risques de cancers, de recommander les moyens de réduction des risques et de proposer les dépistages nécessaires (individuels ou dans le cadre du dépistage organisé).

Les nouveautés

Lutter contre les inégalités d’accès et de recours aux dépistages.

 Augmenter de 15 % la participation de l’ensemble de la population aux dépistages organisés.

Personnaliser le parcours de soins

Le plan 2009-2013 s’attache à améliorer le parcours de soins des personnes atteintes par le cancer, qui manque trop souvent encore de continuité entre l’hôpital et le domicile. Une vraie coordination est aujourd’hui nécessaire pour éviter des sentiments de rupture ou d’abandon, pour mieux accompagner les malades durant leur traitement et préparer avec eux la période de l’après cancer. Le médecin traitant est le référent médical légitime pour coordonner les soins à domicile, aux côtés des autres professionnels de santé de proximité que sont les infirmiers libéraux, les pharmaciens et les acteurs des réseaux de santé.

Un égal accès aux traitements et à l’innovation constitue également une priorité ainsi que le développement de certaines prises en charge très spécialisées pour les cancers rares et les cancers chez les enfants et les adolescents. Il faudra également mieux répondre aux questions et au suivi des personnes atteintes de prédispositions génétiques aux cancers.

Dans tous les cas, l’information donnée aux patients devrait en outre être fortement développée. Une nécessité absolue dans le domaine du cancer.

Les nouveautés

Personnaliser la prise en charge des malades et renforcer le rôle du médecin traitant.

 Faire bénéficier 80 % des patients d’un Programme Personnalisé de Soins.