Recherche : fondamentale et appliquée

Le rapport Grünfeld a fort opportunément inscrit comme une priorité la réduction des inégalités de santé face au cancer. La recherche se place au cœur de cette problématique en permettant une collaboration pluridisciplinaire entre des spécialistes en biologie, en génétique, en immunologie, de l’environnement, en toxicologie, des cliniciens, sociologues, économistes, associations de patients, etc. La compréhension de ces inégalités doit permettre d’apporter des réponses adaptées et efficaces en cohérence avec les autres volets du Plan cancer.

L’un des grands enjeux actuels de la recherche sur le cancer porte en effet sur l’équilibre entre le soutien important à la recherche fondamentale, génératrice de progrès souvent imprédictibles, et une recherche appliquée dont l’objectif est d’aboutir rapidement à des médicaments ou techniques ayant des conséquences sur le traitement des patients.

Les nouveautés

Renforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire

 Labelliser 5 sites de recherche pluridisciplinaire en cancérologie.

 Augmenter de 50 % la participation des malades aux essais cliniques.

Caractériser les risques environnementaux et comportementaux.

 Consacrer plus de 15 % du budget de recherche mobilisé par le Plan à l’analyse des risques environnementaux et comportementaux.

 Contribuer au séquençage complet du génome des 5 cancers les plus fréquents.

Observer, pour mieux comprendre

Disposer de données récentes, fiables et comparables sur le nombre et la caractérisation des cancers, être capable d’analyser les signaux faibles, élargir notre champ de connaissances au-delà de la maladie, aux malades, aux moyens mis en œuvre et aux représentations sociales apparaît indispensable au déploiement d’un Plan cancer. L’enjeu est triple : le système d’observation des cancers est l’un des outils essentiels d’orientation des politiques publiques, de suivi et d’évaluation du plan. C’est aussi sur le système de surveillance des cancers que repose notre capacité de détection des risques émergents, cruciale dans un contexte de dissémination des nouveaux produits et technologies. Enfin, la structuration des données existantes sur le cancer et la cancérologie et leur large publication sont le corollaire de la prise en compte des besoins d’information de la population et de l’évolution de l’image du cancer.

Les nouveautés

Produire et communiquer annuellement des informations sur le cancer et sur la cancérologie.

 Produire chaque année une analyse de la répartition des cancers sur tout le territoire.

Prévenir pour ne pas avoir à guérir

On le sait aujourd’hui, il est possible d’agir pour diminuer l’incidence de certains cancers, par la réduction ou l’élimination des expositions aux facteurs de risque. Il est aussi possible d’en diminuer la gravité, de faire baisser la mortalité et d’améliorer la qualité ou la durée de vie par le repérage de facteurs de susceptibilité, le dépistage ou le diagnostic précoce.

Les professionnels de santé de première ligne, en particulier les médecins traitants, sont le plus à même de réaliser efficacement le repérage des expositions aux risques de cancers, de recommander les moyens de réduction des risques et de proposer les dépistages nécessaires (individuels ou dans le cadre du dépistage organisé).

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