Du caviar dans les gamelles

Il n'y a pas si longtemps, chiens et chats vivaient « sur la maison » et se contentaient des restes de leurs maîtres. Lointaine époque : aujourd'hui, les rayons de produits consacrés à la nourriture des animaux familiers (petfood, dans le jargon des professionnels) sont mieux garnis que ceux des aliments pour bébés.

Les 8,9 millions de chats et les 8,2 millions de chiens français, (ou du moins leurs maîtres), disposent maintenant d'un choix imposant. Les produits réservés au chaton débutant  ou au matou confirmé s’inscrivent dans la même logique que les aliments destinés spécifiquement aux toutous juniors ou exclusivement aux cabots seniors….

Surcharge pondérale de tout poil

On est certes attentif aux signes extérieurs de bonne santé, mais la grande affaire devient l'équilibre pondéral, qui constitue apparemment le secteur le plus porteur pour les fabricants : des menus spéciaux destinés aux chiens obèses, des recettes light pour chats contenant 20 % de matières grasses en moins, avec "une teneur contrôlée en substances minérales», des repas équilibrés s'adressant aux grands chiens en surpoids. On en passe, c’est sans faim.

Futures mères : les chats n’ont pas la cote

La toxoplasmose est une maladie causée par un parasite véhiculé par les chats et qui se retrouve dans leurs déjections. Si la plupart des filles sont immunisées avant l’âge d’avoir des enfants, un test de dépistage est systématiquement pratiqué chez les femmes enceintes lors de la première visite prénatale. La toxoplasmose est en effet transmissible au fœtus par la mère et potentiellement responsable de très graves lésions cérébrales.

La poule aux œufs d’or

Un animal domestique présent dans un foyer français sur deux… cela s’appelle un marché ! Et un marché juteux qui s’estime en plusieurs milliards d’euros si l’on met bout à bout les dépenses d’alimentation, de toilettage, de soins vétérinaires, d’accessoires… et même de voyages (un chien – si l’on peut dire - paye sa place dans le train ou dans l’avion) !!

Certes, l’hexagone est encore loin d’atteindre les sommets de démesure sur lesquels culminent incontestablement nos amis américains avec 34 milliards de dollars dépensés en 2006 pour le confort de leurs chiens et chats (l’équivalent du PNB d’un petit pays européen…). Mais en faisant un effort….

Ces animaux qu’on ne peut pas sentir

Malgré toutes les vertus dont on peut parer les animaux familiers, leur présence n’est pas toujours possible auprès des allergiques. Les enfants en contact direct avec les animaux domestiques sont le plus souvent touchés. L'allergie aux animaux est en effet chez eux une cause fréquente d'infections chroniques des voies respiratoires.

Quelques minutes après le contact avec l'animal peuvent apparaître : écoulement nasal, rougeur des yeux, toux ou signes cutanés (eczéma, urticaire). Des symptômes plus graves sont possibles : crise d'asthme, œdème de Quincke avec gonflement de la face et des voies respiratoires.

Élever un bambin n'est pourtant pas forcément incompatible avec la présence d'un chat ou d'un chien. Selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association, des contacts répétés et précoces avec des animaux de compagnie réduiraient même le risque d'apparition d'asthme et d'allergies. Une conclusion qui contredit pourtant la thèse habituellement défendue.