Les coups durs font les coups de mou

La vie n’est pas un long fleuve tranquille : ses remous et ses tourbillons entraînent souvent vers le fond ceux qui passent par-dessus-bord. Les coups de tabac que l’on essuie sont des classiques du genre : divorce, déménagement, décès, licenciement, maladie, handicap… Et rien n’interdit de cumuler !

C’est d’ailleurs l’addition des situations défavorables qui favorise et accélère l’exclusion dans des catégories de population que l’on n’aurait pas spontanément rangées parmi les plus menacées.

L’isolement, que l’on associe souvent  - et avec raison – au grand âge, n’en est cependant pas l’apanage. Loin s’en faut car le phénomène touche désormais 9% des 40 – 49 ans. Parmi les 4 millions de personnes en « situation objective d’isolement »,  25% ont même moins de 40 ans (50% moins de 60 ans).

L’isolement est d’autant plus difficilement vécu qu’il survient précocement. Ses victimes se désignent souvent alors comme responsables de la situation. Elles se jugent incapables d’intéresser les autres, de capter leur attention. Avec le temps, elles s’estiment « inutiles » : difficile alors de remonter la pente et de retisser le lien social.

Solidarité : la mobilisation se renforce

Est-ce, comme le prétendent les méchantes langues, parce que les Français estiment pouvoir un jour se trouver dans cette situation qu’ils manifestent intérêt et solidarité envers les personnes isolées ? Les résultats de l’étude sembleraient montrer au contraire qu’ils prennent aujourd’hui la mesure d’un phénomène dont l’ampleur concerne même ceux qui n’en sont pas du tout menacés.

73% des personnes interrogées par l’institut TMO jugent que la population dans son ensemble n’est pas assez attentive à la solitude de ses concitoyens et se montrent très critiques à l’égard des Pouvoir publics, estimant qu’ils ne sont pas suffisamment mobilisés sur le sujet.

Parallèlement, et dans les mêmes proportions (7 Français sur 10), le rôle des associations et des fondations est très largement reconnu, leur implication et leur action étant saluées à juste titre.

L’étude réalisée par l’institut TMO est évidemment riche d’enseignements pour tous et remet en perspective la réalité de l’état réel de notre société avec l’idée que nous nous en faisions.

Pour la Fondation de France, il s’agit aussi d’en tirer des conclusions en termes de programmes et d’actions, d’affiner des stratégies, de mieux apprécier ou réorienter les réponses apportées. Recréer des liens sociaux est l’objectif poursuivi par la « Fondation des fondations » à travers les 2 000 projets qu’elle soutient depuis 40 ans. Tous ont la particularité d’être des projets collectifs et de toujours faire jouer un rôle actif à chacun de ceux qui en bénéficient.

La Fondation des fondations

Avec 2 000 projets soutenus chaque année, la Fondation de France agit aussi bien dans le domaine de la recherche médicale la plus pointue que dans celui de l’action collective la plus modeste en apparence. L’étendue de son champ de compétences et les principes qui guident chacune de ses interventions en font une institution unique. L’exception française a parfois du bon !

Reconnue d’utilité publique, la Fondation de France ne reçoit cependant aucune subvention de l’Etat et distribue annuellement ses 6 600 prix, bourses et subventions uniquement grâce à la générosité de ses donateurs. Alors, pour faire un don, adressez-le à :

Fondation de France, 40 avenue Hoche 75008 PARIS

Ou connectez-vous à :

www.fondationdefrance.org

Small is beautiful

Aider les plus vulnérables, c’est aujourd’hui le but de bon nombre d’associations. C’est la raison d’être de la Fondation de France qui, depuis plus de quatre décennies a développé une approche originale. Celle-ci consiste à soutenir des initiatives collectives visant au bien-être de personnes en difficulté et à leur entourage.

Cette inclusion de l’environnement social dans bon nombre de programmes de la FdF constitue en quelque sorte sa marque de fabrique.

Martine Gruère, Responsable des programmes Solidarité, ne manque pas d’exemples pour en témoigner.