Halte au feu !

Apparemment c’est simple, mais apparemment seulement car les tarifs pratiqués par les médecins et le montant qui sert de base de remboursement varient en fonction de la discipline du praticien (généraliste ou spécialiste) et de son secteur d’activité (secteur 1 ou secteur 2). Dans le secteur 1, on pratique le tarif d’honoraires conventionnel (le tarif sécu), dans le secteur 2, les honoraires sont libres. Et on voudrait ajouter à ce casse-tête tarifaire un autre secteur, dit « optionnel ». Halte au feu !

Il faudrait une encyclopédie pour aborder toutes les subtilités de la santé côté porte-monnaie. Mais il est certain que la fréquence des consultations médicales n’en constitue plus l’aspect majeur (315 millions chaque année quand même…). Aujourd’hui, les frais liés aux traitements et aux médicaments représentent le gros des dépenses de santé « de ville », qu’elles soient ou non remboursées (1 000 € par personne et par an) et le recours systématique aux médicaments génériques, voire à l’automédication, ne suffisent pas à ralentir l’hémorragie. Quand bien même ce serait le cas, les frais liés à l’optique et au dentaire sont devenus une préoccupation majeure pour des citoyens en général raisonnables et responsables, qui voient s’emballer les montures et flamber les couronnes largement au-dessus de leurs têtes et de leurs moyens.

Médecin traitant = cheville ouvrière

Le médecin traitant est le praticien que tout assuré social – à partir de seize ans – doit désormais choisir pour entrer dans le «parcours de soins » (et ne pas risquer des remboursements plus bas). C’est lui qui, si le besoin s’en fait sentir, vous oriente vers d’autres médecins, spécialistes ou pas, participe à l’élaboration des protocoles, fait la synthèse des soins prodigués et l’insère dans votre dossier médical. Un vrai travail de responsabilité et de coordination.

Complémentaires sous le capot

Solex ou Ferrari ?

Mutuelles, sociétés d’assurance ou institutions de prévoyance proposent des contrats intervenant en complément des prestations de la Sécurité sociale. En général, différents niveaux de couverture sont proposés :

Ø  Une couverture de base, ne prenant en charge que le ticket modérateur (la part que ne rembourse pas la Sécurité sociale).

Ø  Une couverture plus étendue, allant au-delà des dépenses courantes ou des soins de base, offrant par exemple de meilleures prestations en cas d’hospitalisation.

Ø  Une couverture supérieure, couvrant les dépassements d’honoraires, offrant une meilleure prise en charge des prothèses dentaires, des lunettes, des cures…

Les tarifs pratiqués varient évidemment selon le nombre et le niveau des prestations proposées, mais aussi de l’âge, de l’état de santé et, éventuellement du lieu de résidence de l’assuré (régions à couverture médicale faible, ou surreprésentées en secteur 2…)

Déremboursements

Toujours moins

Pour déterminer si un médicament mérite d’être remboursé et dans quelles proportions, la Haute autorité de santé prend en compte plusieurs facteurs: la nature de l'affection traitée et le degré de gravité, l'efficacité du médicament et le rapport bénéfices/risques, les alternatives thérapeutiques. Lorsqu’elle juge que le « rendu médical insuffisant », le couperet tombe.